Histoire et missions
L’Institut des actuaires organise et représente la profession en France. Il est le garant de l’exercice d’un actuariat de qualité, respectueux des normes et de la déontologie au service des équilibres de long terme. Membre de l’Association Actuarielle Internationale (AAI) et de l'Association Actuarielle Européenne (AAE), il s’emploie à améliorer la reconnaissance et la réputation de la profession d’actuaire en France et dans le monde. Chargé d’organiser et de représenter la profession actuarielle en France, l’Institut des actuaires est le garant du respect des normes et de la déontologie professionnelle de ses membres. L’exigence et la responsabilité de l’Institut s’accroissent avec la multiplication des risques et l’évolution des textes prudentiels, qui placent l’actuaire au cœur des enjeux économiques de nos sociétés.
Les missions
L’Institut des actuaires est un organisme référent dont les trois grandes missions sont d’être au service de l’intérêt général, veiller à l’excellence de l’Actuariat et encourager la recherche actuarielle. Les actuaires sont les professionnels de l’évaluation, de la modélisation et de la gestion des risques dans leurs dimensions économique, financière, assurantielle et sociale. L’Institut des actuaires se doit donc d’assurer l’excellence professionnelle de ses membres, et les représenter efficacement auprès de leurs interlocuteurs privilégiés. L’excellence s’entretient notamment avec l’amélioration des compétences et l’enrichissement des expertises actuarielles. C’est pourquoi l’Institut des actuaires organise ou prend part à différents événements ou publications de nature à stimuler la recherche.
- Au service de l'intérêt général
L’Institut des actuaires garantit la probité et le professionnalisme de ses membres. Ceux-ci contribuent à préserver la stabilité des systèmes sociaux et des entreprises financières (banques et assurances) ainsi que les intérêts des épargnants et des assurés. Garant de l’éthique professionnelle de ses membres, l’Institut des actuaires intervient auprès des principaux acteurs du monde économique : assurance, prévoyance, retraite, réassurance, contrôle, banque et gestion d’actifs, industrie, conseil et enseignement. Auprès des pouvoirs publics et des instances internationales, l’Institut représente la profession. Force de proposition, il apporte avis et expertises lorsque les sciences actuarielles peuvent servir l’intérêt général. Parallèlement, il met en place et contrôle les règles d’agrément des actuaires auxquels des rôles particuliers sont confiés par les pouvoirs publics
- Veiller à l'excellence de l'actuariat
L’Institut des actuaires a pour mission de veiller à la qualification et au professionnalisme de ses membres, tout au long de leur exercice. Dans ce sens, il régit et agrée les formations initiales et continues, il établit les normes professionnelles, les règles de déontologie et assure le contrôle de leur respect. Le cas échéant, il gère les procédures disciplinaires. Dotés de compétences mathématiques, statistiques, juridiques et économiques, les actuaires sont issus de formations de haut niveau, toutes validées par l’Institut, tant pour leur qualité que pour leur conformité aux standards internationaux. Les diplômés présentent un mémoire d’actuariat avant d’être admis à l’Institut. Après trois années d’expérience professionnelle au moins, ils peuvent solliciter leur qualification, puis leur certification. Afin de préserver leur statut d’actuaire certifié de l’Institut, les membres doivent enrichir et mettre à jour leurs connaissances, dans le cadre du « Perfectionnement Professionnel Continu ». Face à l’évolution des risques, des normes et des réglementations, cette exigence est essentielle pour conforter l’excellence de la profession - Encourager la recherche
Garant de l’application des normes et règles professionnelles, l’Institut des actuaires contribue au développement des sciences actuarielles. Au quotidien, il anime et accueille de multiples commissions et groupes de travail qui enrichissent la profession de leurs analyses et conclusions. Il organise régulièrement des congrès, des formations, des conférences et des débats. Dans un contexte de mutations profondes et de mondialisation de nos sociétés, son activité de recherche et l’ouverture internationale s’avèrent déterminantes. La recherche actuarielle est vivement encouragée et soutenue par l’Institut. Ainsi, il anime une bibliothèque scientifique et professionnelle, il publie le Bulletin français d’actuariat (BFA) et coédite l’European Actuarial Journal, et favorise l’édition de travaux et ouvrages concernant les mathématiques financières, économiques et sociales. La participation aux instances internationales contribue à développer et structurer la profession : définition des standards internationaux, reconnaissance mutuelle des compétences et de l’activité hors du pays d’origine et également échanges et coopérations scientifiques
L'histoire
Au milieu du XIX° siècle, un "Institut des actuaires" voyait le jour à Londres et une "Faculté des actuaires" à Edimbourg. Très tôt, cette profession s'est organisée internationalement puisque l'Association actuarielle internationale (AAI) a été créée à Bruxelles dès 1885. Il s'agissait alors plutôt d'une "société savante" réunissant des statisticiens désireux de faire progresser les outils dans leur domaine.
Aux Etats Unis, l'Actuarial Society of America devenait la structure de la profession de ce pays en 1889. Elle précédait de peu l'Institut des Actuaires Français créé en 1890. Aux Etats Unis , les actuaires étaient moins de 100 en 1889. Mais, dès 1900, l'Actuarial Society of America propose des examens et une certification. A la base, les actuaires travaillaient pour les compagnies d'assurances vie. En 1909, apparaît une seconde association d'actuaires vie (AIA), puis une d'actuaires dommages (CAS) en 1914 et peu après, une quatrième spécifique aux mutuelles (FAA). Aujourd'hui subsistent deux organisations, une vie (SOA) et une dommages (CAS).
L'essor des assurances collectives et des fonds de pension constitue la cause principale du développement de cette profession dans la première moitié du XX° siècle. La multiplication des fonds de pension, des années 30 aux années 60, explique aussi en grande partie le nombre important de conseils.
A partir des années 50, le développement des assurances maladie devient le principal facteur de développement, et révèle un intérêt croissant des pouvoirs publics pour l'actuariat. Les années 70 constituent un tournant, du fait de la crise non prévue, et de ses conséquences. La législation nord américaine accroît la responsabilité des actuaires pour la certification des réserves, rôle qui existait déjà dans le domaine des pensions depuis les années 60. Les années 80 marquent la fin des certitudes. Les modèles considérés comme improbables sont largement dépassés. Il faut cependant proposer des produits de plus en plus attractifs du fait de la concurrence. L'actuariat continue de se développer, c'est la période des golden boys. Le début des années 90 est marqué par la chute de grandes sociétés d'assurance vie aux Etats Unis. Le défi de l'actuariat dans ce pays est aujourd'hui de rétablir la confiance et l'intégrité financière.