125 ans au service de la profession et de l'intérêt du public
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Depuis sa création, en 1890, l’Institut des actuaires n’a cessé de développer la palette de ses activités au service non seulement de ses membres, mais aussi de l’industrie de l’assurance et de la finance, de la science actuarielle et, plus généralement, dans l’intérêt du public. Tour d’horizon.
Dès sa création, le 30 mai 1890, l’Institut des actuaires se donne pour but « d’encourager et de développer l’étude des mathématiques financières, de fournir à ses membres les moyens d’accroître leurs connaissances professionnelles, et de mettre des actuaires compétents à la disposition des associations de prévoyance et des sociétés financières et industrielles de toute nature ».
La forte dimension d’intérêt général se traduit par la reconnaissance d’utilité publique par décret du 30 octobre 1896. Au fil du temps, l’objet social de l’Institut s’élargit (lire l’article 1 des statuts).
[traitement;requete;objet=article#ID=985#TITLE=ARTICLE 1 DES STATUTS DE L’INSTITUT DES ACTUAIRES]
Au service de l’intérêt du public
Comme toute profession organisée, la profession actuarielle se met au service de l’intérêt du public. C’est à la fois une exigence déontologique et son intérêt bien compris, d’autant plus que c’est l’objet même des réglementations prudentielles applicables aux secteurs de la finance ou de l’assurance, secteurs dans lesquels les actuaires jouent un rôle essentiel (voir en encadré le considérant 16 de la directive Solvabilité II).
En pratique, les candidats à l’Institut des actuaires, après avoir réussi l’ensemble des contrôles relatifs aux connaissances et compétences minimales définies par le programme de référence, s’engagent à respecter le code de déontologie de l’Institut, qui est appuyé par un processus disciplinaire statutaire pouvant conduire les contrevenants à l’exclusion.
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Au service de la science actuarielle et de la recherche
Parallèlement, l’Institut des actuaires s’attache à « encourager et développer l’étude des mathématiques appliquées aux domaines financier, économique et social, à faire progresser la science actuarielle, sa connaissance et ses applications ». Il y consacre des moyens importants.
Le développement de la science actuarielle est au demeurant une composante majeure et très ancienne des associations d’actuaires : l’Institut des actuaires fait ainsi suite au Cercle des actuaires, créé en 1872 et qui publiait un journal. De même, l’Association actuarielle internationale a été créée en 1895 comme « Comité permanent des congrès d’actuaires ». Dans son organisation actuelle, elle est devenue une association d’associations nationales qui organise, gère et représente la profession au niveau mondial. Mais elle continue d’organiser tous les quatre ans un grand congrès scientifique (accueilli à Paris par l’Institut des actuaires en 2006), et tous les ans ses sections organisent des colloques scientifiques, l’Institut des actuaires ayant en dernier lieu accueilli à Lyon en 2013 les colloques des sections des risques financiers et de la gestion des risques en entreprise, et avantages sociaux et sécurité (AFIR et PBSS selon les acronymes anglais).
L’Institut des actuaires publie pour sa part deux revues scientifiques : d’une part le Bulletin français d’actuariat, organisé dans sa forme actuelle en 2007 et seule revue de recherche francophone en actuariat référencée par l’AERES (revues de sciences de gestion) et le CNRS (section 37), et d’autre part, depuis 2011 et conjointement avec cinq autres instituts européens d’actuaires, l’European Actuarial Journal.
L’Institut des actuaires soutient et finance également des programmes de recherche, en partenariat avec le Centre d’études actuarielles et des laboratoires de recherche, et en favorisant les actions en la matière. C’est ainsi qu’au travers du Centre d’études actuarielles, il a contribué à la création de la Fondation du risque en 2007.
L’Institut des actuaires soutient enfin les écoles de formation à l’actuariat et les actions qu’elles engagent pour faire connaître cette discipline aux étudiants.
Au service des employeurs et de la place
Dans un univers largement ouvert à la concurrence internationale, l’Institut des actuaires s’efforce de répondre aux besoins du marché en encourageant la formation d’un nombre suffisant de membres de qualité, d’un niveau au moins égal à celui qui est défini internationalement par l’Association actuarielle internationale. Le nombre de filières de formation reconnues par l’Institut des actuaires a régulièrement augmenté : si au début c’est l’Institut qui sélectionnait directement ses membres, il a ultérieurement reconnu des filières de formation. C’est ainsi que l’Isfa a été créé par décret du président de la République du 4 juin 1930. L’Isup, créé en 1922, a vu sa formation d’actuaires reconnue en 1962, et celle du Cnam l’a été en 1965. En 1969, l’Institut des actuaires a suscité la création du Centre d’études actuarielles, plus particulièrement destiné aux jeunes professionnels entrés dans la vie active et souhaitant acquérir la formation de base en actuariat.
Pour répondre au mieux aux besoins du marché, ce sont à présent 10 filières de formation qui sont reconnues (voir liste et coordonnées sur le site de l’Institut).
Le nombre de nouveaux entrants a parallèlement augmenté par paliers, passant d’une trentaine par an il y a trente ans à plus de 200 par an depuis 2009, pour faire face à la demande additionnelle issue des évolutions du métier et des exigences réglementaires. Sur les 3451 membres de l’Institut au 31 décembre 2014, seuls 34% étaient déjà membres il y a quinze ans.
L’assurance est devenue le principal employeur des actuaires, du fait d’une forte demande, et par un recours croissant du secteur financier à d’autres filières de formation. Toutefois, la crise financière de 2008 et l’atteinte d’un rythme de croisière dans l’assurance suite aux grandes transformations réglementaires pourraient amener un élargissement des débouchés des actuaires dans les années à venir (voir graphique). L’Institut tient à jour un service d’offres d’emploi à destination de ses membres et des employeurs. Enfin, l’élaboration de standards professionnels garantit l’exercice d’un actuariat de qualité au service du public.
Gérer le parcours professionnel des membres
L’activité de base de l’Institut des actuaires est, comme pour toute association, de tenir à jour la liste de ses membres et d’encaisser leur cotisation, au demeurant modeste au regard du standard international (260 euros à comparer à 1 000 dollars par an environ en Angleterre ou aux États-Unis). Mais au cas d’espèce, ceci revêt une importance particulière, car la liste des membres est publiée chaque année sous la forme du tableau unique des actuaires membres de l’Institut des actuaires, également accessible sur le site de l’Institut, et permettant à chacun de savoir si une personne qui se revendique de l’Institut en est réellement membre et avec quel statut.
L’Institut des actuaires, avec ses commissions statutaires et son jury, gère le parcours professionnel de ses membres : il examine puis admet les candidats, les reçoit solennellement, puis organise leur qualification, et suit leur activité de Perfectionnement professionnel continu, de façon à pouvoir en attester et publier la liste de ses membres à jour et certifiés (ainsi, en 2014, 8 230 actions de perfectionnement ont été validées et, en 2015, 1 448 membres sont actuaires certifiés).
L’Institut décerne également les certifications de spécialité en gestion des risques nationales (actuaire expert ERM) ou internationales (CERA) ainsi qu’en data science pour l’actuariat, et radie les membres qui ne répondent plus aux exigences statutaires.
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Informer et animer
L’Institut informe ses membres, directement par mail personnalisé sur l’intranet ou plus généralement par ACTU sur Internet, d’un grand nombre d’événements ou de formations susceptibles de les intéresser. Ces informations, dont le nombre va grandissant à l’instar de l’activité (90 en 2008, 235 en 2014), sont également diffusées sur le site Internet de l’association.
L’Institut des actuaires organise directement de nombreux événements destinés à ses membres, ou ouverts au public, et apporte son soutien à de multiples manifestations qui présentent un intérêt pour ses membres. Citons en premier lieu le congrès annuel, qui réunit plus de 500 personnes. Autres temps forts, la journée 100% Actuaires, dédiée à la présentation des travaux des commissions de l’Institut ainsi qu’à des travaux de recherche de qualité, et la journée du Club ERM, qui permet à ses membres de se tenir informés des évolutions de leur spécialité. L’université d’été accueille en juillet une cinquantaine de stagiaires pour deux à trois jours de formation. Les conférences-débats réunissent de 50 à 400 personnes autour de mémoires d’actuariat ou d’ERM, ou sur un thème d’actualité : Solvabilité II, l’ORSA, les enjeux liés à des taux d’intérêt bas ou négatifs… Enfin, citons des événements plus festifs, comme la soirée des actuaires de Londres ou la soirée Kactu’Z, qui rassemble plus de 1 000 personnes, étudiants et actuaires.
L’interlocuteur des pouvoirs publics
L’Institut des actuaires a également pour mission de représenter la profession auprès des pouvoirs publics. Il est consulté par eux pour l’élaboration de nouvelles réglementations, et ses représentants peuvent être amenés à siéger ès qualités ou à titre individuel dans différentes instances : comités consultatifs de l’EIOPA, Autorité des normes comptables, conseil scientifique de l’ACPR, Fondation du risque, groupes de travail de l’administration sur la transposition de Solvabilité II. Sur les sujets internationaux, il intervient directement, ainsi qu’en participant aux travaux de l’Association actuarielle européenne et de l’Association actuarielle internationale, qui sont systématiquement consultées, notamment pour l’élaboration des réglementations européennes. Il désigne et accompagne ses représentants dans les nombreuses instances de l’Association actuarielle internationale et de l’Association actuarielle européenne, et répond aux demandes d’études, enquêtes et contrôles de ces associations.
Une activité interne riche
En interne, l’Institut des actuaires compte quelque 70 instances, commissions, groupes de travail ou communautés qui permettent à ses membres de se former et de contribuer au développement de la profession. Un fascicule, disponible en ligne sur le site de l’Institut, présente la totalité de ces instances, dans lesquelles s’investissent environ 800 élus et bénévoles actifs, aidés en cela par une équipe de dix salariés permanents.
Enfin, l’Institut des actuaires, au travers du Centre d’études actuarielle et de sa filiale, l’Institut du Risk Management, soutient une importante activité de formation au profit des candidats puis de ses membres.