Mémoires d'Actuariat

Analyse de I'Effet Mémoire dans la Revalorisation des Contrats d'Assurance Vie
Auteur(s) BRETON G.
Société Suravenir
Année 2024
Confidentiel jusqu'au 18/06/2026

Résumé
En 2022, l'inflation due à la crise énergétique et au conflit Russie-Ukraine a mis fin aux taux bas. Les banques centrales ont réagi par des hausses de taux d'intérêt, comme le taux de swap 10 ans vs Euribor 6 mois qui a augmenté de 274 bps à 3,08%. Dans ce contexte, il est crucial d'examiner les stratégies d'investissement, telles que l'épargne et l'assurance vie, pour préserver le pouvoir d'achat. L'épargne inclut des instruments comme les livrets, l'assurance vie et le PEA. L'assurance vie, avec des fonds diversifiés, peut offrir des rendements supérieurs et protéger contre l'inflation à moyen terme. Les produits financiers de l'assurance vie sont redistribués via un taux de revalorisation, influencé par les ressources de l'entreprise et les taux du marché. Un taux trop faible risque des rachats, tandis qu'un taux trop élevé réduit les rendements des fonds en euros. Ce mémoire propose un nouveau modèle de taux cible intégrant un effet mémoire basé sur le taux servi l'année précédente, pour réduire l'écart entre le taux cible et le taux servi. Il analyse ensuite les impacts de cet effet sur le passif, les taux servis, les résultats et les rachats, ainsi que sur le SCR dans le cadre de Solvabilité II et l'ORSA 2027.

Abstract
In 2022, inflation due to the energy crisis and the Russia-Ukraine conflict put an end to low rates. Central banks reacted by raising interest rates, such as the 10-year swap rate against 6-month Euribor, which rose by 274 bps to 3.08%. Against this backdrop, it is crucial to examine investment strategies, such as savings and life insurance, to preserve purchasing power. Savings include instruments such as passbook accounts, life insurance and PEAs. Life insurance, with diversified funds, can offer higher returns and protect against inflation in the medium term. The financial income from life insurance is redistributed via a revaluation rate, which is influenced by the company's resources and market rates. A rate that is too low risks redemptions, while a rate that is too high reduces returns on euro funds. This paper proposes a new target rate model incorporating a memory effect based on the rate paid the previous year, to reduce the gap between the target rate and the rate paid. It then analyses the impact of this effect on liabilities, rates paid, results and surrenders, as well as on the SCR in the context of Solvency II and the ORSA 2027.Summary of Grégoire Breton's thesis