Cristiano Borean, directeur financier de Generali France
« Nous avons modifié la formulation des nouveaux contrats euros »
l’actuariel : Quelles activités contribuent le plus à la croissance des bénéfices chez Generali France ?
Cristiano Borean : Entre 2014 et 2016, notre résultat opérationnel a augmenté de 31 %. La majorité de nos profits provient de l’assurance-vie, qui constitue notre activité principale en France. Étant donné le contexte financier de taux bas, la croissance de nos bénéfices est essentiellement tirée par l’amélioration du résultat technique – que ce soit en dommages, en santé ou même en assurance-vie. En complément, nous avons engagé un chantier transverse de diminution de nos coûts de fonctionnement, via une hausse de la productivité et une meilleure intégration de nos systèmes d’information.
l’actuariel : Quel est l’impact des taux bas sur vos résultats en assurance-vie ?
C.B. : Les marges sur les contrats euros sont clairement sous pression, mais Generali France a pris de l’avance sur le marché en matière de pilotage de l’activité vie. Nous avons entamé il y a quatre ans un mouvement de décollecte des contrats en euros afin de réduire la vitesse de dilution des rendements de nos actifs. Les contrats en unités de compte ont ainsi représenté 33 % de la collecte en 2016, et le ratio s’est encore amélioré au premier trimestre 2017. Par ailleurs, nous avons modifié la formulation des nouveaux contrats euros – la garantie est désormais brute de frais de gestion.
l’actuariel : En assurance dommages, le ratio combiné de la filiale tricolore s’élève à 99,4 % contre une moyenne de 92,5 % au niveau du groupe Generali. L’intensité concurrentielle nuit-elle à vos résultats dans ce domaine ?
C.B. : Ayant travaillé dans plusieurs pays du groupe, je confirme que l’Hexagone est un marché très concurrentiel, avec notamment la présence de structures mutualistes dont les contraintes financières sont moins exigeantes. En ce qui concerne Generali France, entre 2014 et 2016, notre ratio combiné est passé de 105,3 % à 99,4 % et ce malgré des événements défavorables l’an dernier (NDLR : inondations, tempêtes). Nous sommes donc engagés dans une trajectoire de progression.