La Chine, laboratoire mondial
En Chine, l’économie circulaire est intégrée aux plans quinquennaux depuis 2006 et relève de la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC). Le coût de la pollution sur l’environnement et la santé (4 % du PIB/an) mais aussi les besoins colossaux en matières premières en sont les principales raisons (en 2011, la Chine en consommait plus que 34 pays de l’ODCE réunis, soit 25,2 milliards de tonnes). Résultats de ces efforts : entre 2005 et 2013, l’intensité matière (ressources nécessaires pour produire un point de PIB) s’est améliorée de 34,7 %. Pour continuer à progresser, la Chine doit réaliser un vrai travail sur ses indicateurs : trop variés et pas assez régulièrement relevés, ils ne permettent pas de mesurer les avancées à l’échelle du pays. Surtout, ils ne tiennent pas compte des stocks de matières existants, ce qui n’est pas conciliable avec l’objectif de base de l’économie circulaire. Enfin, le taux de croissance du pays relativise toutes ces avancées, la Chine n’ayant jamais importé autant de matières premières qu’en 2016.