Les actuaires et la blockchain
C’est en masse que les actuaires ont participé au cycle de conférences organisé par le groupe de travail blockchain de l’Institut des actuaires depuis septembre 2016. Au-delà de la curiosité intellectuelle, il s’agissait de comprendre comment le métier pouvait être impacté par cette nouvelle technologie. « La blockchain est réputée infaillible mais on a déjà des preuves de défaillance. Et là où il y a un risque, les actuaires ne sont pas loin, observe Gontran Peubez, actuaire certifié IA, directeur chez Deloitte Consulting, qui pilote avec Florence Picard, présidente de la commission scientifique des actuaires, le cycle de conférences. Il y aura peut-être de nouveaux produits à concevoir pour couvrir le risque associé à l’utilisation d’une blockchain et de la cryptographie. » L’actuaire est en tout cas idéalement placé pour aider l’institution financière à appréhender la nouvelle technologie : « L’univers probabiliste qui sous-tend la cryptographie parle à l’actuaire, assure Gontran Peubez. Sa double compétence technique et métier, quantitative et business, l’aide dans ce grand écart exigé par les réflexions autour des usages de la blockchain, même si la pluridisciplinarité sera essentielle. » Une prochaine conférence se tiendra en janvier, avec la présentation des initiatives de Place.