Stress tests : la France moins exposée ?
Un quart des assureurs européens ayant participé aux stress tests de l’EIOPA en 2014 ne satisfont pas leurs exigences de capital en cas de taux durablement très bas. Et ils sont 20 % à ne pas résister à un scénario de remontée brutale et atypique. Parmi eux, pas de Français, indique l’ACPR1. Un stress-test mené sur le secteur allemand par son superviseur avait au contraire chiffré à 25 % les engagements qui ne pourraient pas être honorés si Solvabilité II était appliquée sans mesure transitoire du fait des taux bas. Pour autant, le superviseur français se garde de tout optimisme excessif. Le calcul est complexe et les marges d’erreurs importantes, reconnaît l’ACPR. Surtout, les taux ont continué de baisser depuis la réalisation de ces stress-tests. D’où la décision d’imposer deux scénarios de taux bas à l’exercice ORSA de 2015 : l’un maintenant les taux à leur niveau du premier trimestre 2015, l’autre prévoyant une hausse brutale des taux en 2018. De quoi affiner le diagnostic.
1. Analyses et Synthèse n°44, Avril 2015.