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14 juin 2011

Interview C. Campestrini

« L’actuaire brésilien répond de ses agissements devant la justice », Claudia Campestrini, vice-présidente de l’Institut brésilien d’actuariat (IBA), directrice de bénéfices, responsable actuariel des fonds de pension de la banque HSBC au Brésil.

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l’actuariel : Existe-t-il une formation spécifique pour devenir actuaire ?

Claudia Campestrini : Pour obtenir le titre d’actuaire, il faut être diplômé en sciences actuarielles. Aujourd’hui, 17 universités au Brésil dispensent ce cursus, qui dure quatre ans. L’enseignement se fonde sur des cours de démographie, de probabilités, de mathématiques financières, d’économie et de statistiques. Chaque année, une centaine d’étudiants sont diplômés en sciences actuarielles. Ensuite, pour devenir membre de l’IBA, les candidats sont soumis à un examen sous forme d’un QCM de 50 questions. Cette épreuve a été mise en place en 2007 afin de vérifier les compétences des futurs membres de l’Institut, que nous appelons MIBA.

l’actuariel : Existe-t-il des sanctions en cas de manquements ?

C.C. : La Susep et la Previc, les organismes qui contrôlent les compagnies d’assurances et les fonds de pension, peuvent convoquer un actuaire en cas d’erreurs. L’entreprise peut par ailleurs se retourner contre l’actuaire, qui répond de ses agissements devant la justice et peut être condamné à verser des dommages. Ses biens peuvent alors être saisis. L’IBA peut aussi décider en cas de faute ou d’écart de conduite de radier un de ses membres et ainsi le priver d’exercice.

l’actuariel : L’IBA dispose d’un code de conduite. Quelles en sont les recommandations ?

C.C. : En effet, depuis 1989, un code de conduite régit l’éthique de la profession. Il recommande en premier lieu d’orienter les clients de préférence par écrit, de ne pas enfreindre la loi, d’être fidèle au contrat et à la technique, et de fournir des données et des éléments précis dans le cadre de sa mission. Ensuite, l’actuaire doit préserver la confidentialité des informations qu’il traite. Et il doit combattre l’exercice illégal du métier. Ce sont les trois premières recommandations de notre code éthique.

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