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18 décembre 2015
Les Français inquiets... mais frileux face aux réformes
Encadré
Oui, les Français sont inquiets quant à l’avenir de leur protection sociale. Mais pour autant, ils ne sont pas prêts à consentir des efforts et à accepter des réformes. Tel est le constat qui ressort – une fois de plus, aurait-on envie de dire – d’une enquête réalisée par l’IFOP et le cabinet EY, en novembre 2015, au moment de l’examen par le Sénat du PLFSS 2016.
Du côté des inquiétudes, c’est d’abord le paiement des retraites qui suscite des craintes, chez 89 % des personnes interrogées, et plus d’une sur deux (56 %) se dit même « très inquiète ». Deuxième préoccupation : la prise en charge des frais de santé, pour 83 % des personnes interrogées. Troisième préoccupation : le financement et l’accompagnement de la dépendance (80 %). De manière assez frappante, ces inquiétudes sont plutôt généralisées, faisant fi des différences d’âge ou de catégorie socio-professionnelle. Tout au plus peut-on constater que la génération des 35-49 ans, confrontée à des difficultés de pouvoir d’achat, est un peu plus inquiète que les autres.
Malgré ces préoccupations fortes, les Français ne semblent pas autant disposés à accepter des réformes qui verraient diminuer leur niveau de protection ou augmenter leur contribution financière aux régimes de protection sociale. Seuls 8 % se résigneraient à toucher une retraite plus petite et 17 % à être moins bien remboursés de leurs dépenses de santé ou d’arrêt maladie !
Les réformes plus globales, qui toucheraient à la structure ou l’organisation du modèle social, seraient plus faciles à faire passer. Ainsi, 79 % des Français approuveraient la fusion de l’ensemble des régimes (salariés, régime agricole, indépendants, régimes spéciaux) en un guichet unique, pour simplifier le système ou faire des économies, 8% sont favorables à plus de contrôles sur l’efficacité des dépenses et la situation des bénéficiaires. En revanche, l’idée d’introduire une TVA sociale pour financer la Sécu est rejetée à 64 %, dans toutes les catégories de la population. Quant à l’abandon du principe d’universalité des prestations familiales, il divise : 55 % sont pour et 45 % contre.
Enfin, l’idée parfois avancée de permettre aux individus de « sortir » des régimes de protection sociale obligatoires pour recourir à des assurances privées reçoit un accueil plus que mitigé : 44 % seulement des personnes interrogées y sont favorables.
Du côté des inquiétudes, c’est d’abord le paiement des retraites qui suscite des craintes, chez 89 % des personnes interrogées, et plus d’une sur deux (56 %) se dit même « très inquiète ». Deuxième préoccupation : la prise en charge des frais de santé, pour 83 % des personnes interrogées. Troisième préoccupation : le financement et l’accompagnement de la dépendance (80 %). De manière assez frappante, ces inquiétudes sont plutôt généralisées, faisant fi des différences d’âge ou de catégorie socio-professionnelle. Tout au plus peut-on constater que la génération des 35-49 ans, confrontée à des difficultés de pouvoir d’achat, est un peu plus inquiète que les autres.
Malgré ces préoccupations fortes, les Français ne semblent pas autant disposés à accepter des réformes qui verraient diminuer leur niveau de protection ou augmenter leur contribution financière aux régimes de protection sociale. Seuls 8 % se résigneraient à toucher une retraite plus petite et 17 % à être moins bien remboursés de leurs dépenses de santé ou d’arrêt maladie !
Les réformes plus globales, qui toucheraient à la structure ou l’organisation du modèle social, seraient plus faciles à faire passer. Ainsi, 79 % des Français approuveraient la fusion de l’ensemble des régimes (salariés, régime agricole, indépendants, régimes spéciaux) en un guichet unique, pour simplifier le système ou faire des économies, 8% sont favorables à plus de contrôles sur l’efficacité des dépenses et la situation des bénéficiaires. En revanche, l’idée d’introduire une TVA sociale pour financer la Sécu est rejetée à 64 %, dans toutes les catégories de la population. Quant à l’abandon du principe d’universalité des prestations familiales, il divise : 55 % sont pour et 45 % contre.
Enfin, l’idée parfois avancée de permettre aux individus de « sortir » des régimes de protection sociale obligatoires pour recourir à des assurances privées reçoit un accueil plus que mitigé : 44 % seulement des personnes interrogées y sont favorables.