« Je n’ai pas une vie typique de scientifique »
Cédric Villani s’est vu attribuer à 36 ans la médaille Fields 2010, équivalent du prix Nobel dans le domaine des mathématiques. Depuis, son quotidien a bien changé et son activité de recherche s’est réduite : « Je n’ai pas une vie typique de scientifique. Il y a un gros contraste avec ma vie précédente, que j’ai décrite dans mon livre Théorème vivant. Mais c’est une organisation dans laquelle je pense pouvoir être utile. Un tiers de mon temps est consacré à la direction de l’Institut Poincaré. Au cours des dernières années, j’ai particulièrement travaillé à nouer des contacts avec le monde de l’entreprise et à créer le fonds de dotation. Cela va permettre de canaliser les énergies et de réaliser de grands projets : des expositions, la création d’une maison des mathématiques qui accueillera aussi le grand public. Dans un autre tiers de mon activité, je suis un “personnage public” : conférences, livres, interviews, médias, débats… Un peu partout dans le monde. Et puis, le dernier tiers se partage entre mon activité de scientifique – séminaires, éditions, direction de thèses… – et d’autres petites choses. Je suis ainsi président de l’association qui s’appelle Musaïques, qui est sur l’interface Musique Handicap et Technologie. »