Favoriser l’engagement de l’actuaire selon son profil
Pour mieux accompagner les actuaires, Philippe Burger, actuaire qualifié IA, associé responsable capital humain chez Deloitte, a appris à distinguer deux catégories de professionnels. « Certains sont des experts, avec des profils très “analytiques” qui vont se développer beaucoup en verticalité et creuser leur expertise, observe-t-il. D’autres, plus “généralistes”, apprécient de déployer des compétences nouvelles, en dehors de leurs sujets de prédilection, pour collaborer avec différentes professions et évaluer ainsi davantage l’impact de leur travail. » Philippe Burger voit dans toute baisse d’engagement un danger potentiel. « Pour le collaborateur, c’est le danger de l’ennui ou du rejet de l’organisation. Dès lors qu’il commence à “ronronner”, un actuaire court le risque d’être rapidement dépassé car ses compétences techniques peuvent vite devenir obsolètes. L’organisation doit savoir comment répondre aux différentes aspirations du collaborateur car il peut partir. Dans une population où la demande excède l’offre, la guerre des talents existe et les organisations doivent rivaliser pour rester attractives et performantes. » Au quotidien, il invite les managers à rester à l’écoute et à être sensibles aux éventuels signes de démotivation. « En cas de signaux faibles, l’entreprise peut aider le collaborateur à identifier son moteur personnel de motivation, en proposant, par exemple, un coaching ou de passer des tests. Il y a des tests de personnalité très intéressants comme le MBTI, le Business Chemistry, le Big Picture ou Arc-en-ciel, qui permettent d’identifier les facteurs de motivation. »