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12 mars 2014

La Gender Directive un an après

Encadré

La Gender Directive un an après

Le 21 décembre 2012, entrait en vigueur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui interdit la distinction hommes-femmes dans les tarifs d’assurance. « La prise en compte du sexe de l’assuré en tant que facteur de risque dans les contrats d’assurance constitue une discrimination », tranchait le tribunal. Une décision qui va générer des hausses de tarifs, s’était écriée toute la profession. Les femmes bénéficiaient d’assurances automobiles moins chères que les hommes, en raison de leurs comportements moins risqués au volant. Elles payaient en 2012 des primes inférieures de 8 % en moyenne, selon le comparateur en ligne Assurland. Cette décote pouvant aller jusqu’à 20 % pour les jeunes conductrices. Différence d’espérance de vie oblige, une étude allemande avait en outre prédit qu’avec la Gender Directive, les femmes verraient les primes d’assurance liées à l’espérance de vie bondir de 30 % tandis que les hommes pourraient voir leurs rentes diminuer d’au moins 5 %. Qu’en est-il après un an d’application ? Impossible à dire. Personne ne semble s’être penché sur la question. « Grâce à leurs marges confortables en assurance-vie, les assureurs n’ont pas mis à exécution leurs menaces de faire payer à tous les primes les plus chères », affirme un assureur sous couvert d’anonymat. Quant au secteur automobile, « il est possible d’obtenir la même segmentation, en utilisant d’autres critères que le sexe, donc en toute légalité », ajoute-t-il. À vérifier lors des prochains bilans de la profession.

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